Un matin de juin
J'arrive la première au salon de coiffure, assez tôt pour être libérée à 10 heures, une dame arrive peu après moi. Nous sommes rapidement prises en charge. Arrive Madame la Troisième, fringante octogénaire. Qui aussitôt, avertit qu'elle est très pressée car elle doit aller chercher une amie à la gare St Charles. Chacune son tour, elle doit attendre, elle jette son sac sur un fauteuil en soupirant énergiquement et en me jetant quelques regards demandeurs, comme on dit à Marseille je ne la "calcule" pas et fais comme si je n'avais rien entendu. Elle tente autre chose, je veux juste que vous me coupiez les cheveux derrière et je les laisse sécher tout seuls, je repars les cheveux mouillés. Anita se laisse attendrir et pense avoir le temps de la coiffer avant que mes cheveux prennent une vilaine couleur. Elle doit faire ça en moins de 10 minutes. Heureusement, sa soeur arrive à la rescousse car de cheveux en cheveux, ce n'est plus seulement derrière qu'elle se fait couper les cheveux et elle trouve plus agréable de les sécher. Flora, la soeur, propose un café, qu'elle accepte, je m'inquiète pour l'amie qui attend à la gare! Elle râle un peu car elle trouve que le café met du temps à passer mais prend le temps de le boire.
Je sors à peu près à l'heure, tout va bien, je fais le chèque et ouvre la porte quand les deux coiffeuses éclatent de rire en me regardant. Je récapitule: j'ai vu la couleur de mes cheveux, tout va bien, j'ai fait le chèque, l'ai signé. Je ne comprends pas ce qui déclenche leur hilarité. Annick le peignoir! Je repartais avec, je ne suis pas sûre que je m'en serais aperçue.