L'art délicat du gigon
Je retombe par hasard sur ce post qui date de 2014
Le post de Jeanne me fait penser à l'histoire des "gigons"
J'ai cherché l'origine du mot gigon , je suppose qu'il était spécifique du
vocabulaire du lycée Gérôme mais voici ce que j'ai trouvé sur wkpd:
Dans le langage des lycéens, cela signifiait : anti-sèche.
Dans le lycée de Vesoul où j'ai effectué ma scolarité, il y avait douze enfants
d'une même famille, deux filles les aînées, suivies de 10 garçons l'un d'eux
a écrit plusieurs livres sur leur enfance dont celui dont je tire l'extrait:
Vesoul, les années bahut.
Ce livre est précieux car je retrouve les noms des professeurs, de beaucoup d'élèves,
des anecdotes, ses photos de classe. Il avait plusieurs années de plus que moi
mais je pense que certains "toto" avaient à peu près mon âge. Il y a quelques années
je suis allée à une journée d'anciens et j'ai mangé à la table de deux d'entre eux.
Tous les profs ou surveillants avaient un surnom,
je ne me souviens que des surnoms car on ne les appelait jamais autrement,
Le censeur:
dont "toto" parle était "le gros Bill" je viens juste de découvrir son nom, M. Billoué
donc le surnom , ne venait pas que de sa corpulence
Le prof de Math s'appelait M. Marguerite et nous l'appelions" Margot".
La première fois que ma mère est allée à une réunion de parents,
elle a demandé à parler à Monsieur Margot et c'est ainsi
qu'elle a appris son véritable nom .
On appelait la surveillante générale, la DAME, elle était célibataire
elle nous reprenait toujours si on lui disait Mademoiselle
La prof d'Anglais était: la Queen .
elle supprimait tous les textes avec le mot queen. Elle a un jour collé un copain de
mon frère pour ce motif: « me dépasse en vélo alors que je suis en voiture
et je vois sur ses lèvres se dessiner le mot queen »
Bon j'arrête car tous les souvenirs reviennent !
Encore un peu...
"Le toto" a écrit 2 livres un sur le lycée et l'autre sur sa vie de famille, nous les avons connus à Vesoul, le père était médecin, il avait 12 enfants, 2 filles, les ainées et 10 totos qui faisaient les pires bêtises au lycée et dans la ville, leur mère aidait son mari et les 2 filles devaient s'occuper des garçons. Je crois que ni l'une ni l'autre n'a voulu d'enfants.
Même les profs les appelaient toto car ils se ressemblaient tous. J'ai eu beaucoup de plaisir à en rencontrer deux, 45 ans après ! l'un était pharmacien et l'autre médecin. J'ai aussi vu ce jour là le fils de mon prof de maths, j'étais complètement nulle en maths et je lui ai dit que j'étais sa plus mauvaise élève, il s'est levé de table m'a serré la main et m'a dit: non c'était moi...
Un lendemain de congé, j'étais infirmière aux soins intensifs cardiaques, mes collègues m'ont raconté qu'un homme qui avait habité à Vesoul était mort dans le service, sa mère s'était rendue à Marseille pour le voir.C'était un "toto"